La Gare
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Notre village, Le Mesnil-sur-Oger, tient son nom de sa proximité géographique avec Oger. Un premier changement de limites territoriales a été réalisé en 1864. Le territoire communal augmente ainsi de 9 hectares 37 ares et 76 centiares avec l’acquisition des lieux-dits Le Pré (actuellement l’avenue de la République et l’avenue Eugène Guillaume) et Les Zalieux (actuellement la rue des Zalieux). Un deuxième changement de limites a eu lieu en 1978 sous la forme d’un échange : la commune du Mesnil cède à Oger une partie des bois des Macherets (tout en gardant la propriété) et reçoit en échange les lieux-dits Les Auges et Vide-Grange, lieux où se situe aujourd’hui le lotissement dit du Bas des Auges construit de 1984 à 2008.
Passage obligé vers le lotissement du Bas des Auges, la place de la Gare, anciennement Cour des Voyageurs, tient son nom de la Gare ferroviaire construite en 1870 et aménagée depuis 2014 en restaurant par le Champagne Robert Moncuit, maison installée également sur ladite place. Le lieu d’implantation de cette gare a quelque peu occupé nos ainés ! En juillet 1867, le Conseil municipal vote en faveur du chemin de fer une subvention de 9 000 francs et s’engage à fournir les terrains évalués à 20 000 francs, à la condition qu’une gare soit placée en face du chemin du Petit-Oger. Hélas, le procès-verbal d’enquête de 1869 sur le tracé de la voie ferrée fait état d’une gare située à 1 500 mètres du village et non près de l’actuelle rue d’Oger. Une pétition signée par 221 habitants est mise en avant par le Conseil municipal lors de sa réunion du 19 mai 1869. Peine perdue, la gare se situera dans le lieu-dit des Chétillon et la commune devra mettre à disposition les terrains pour construire le bâtiment et la ligne ferroviaire.
Pour autant, le trafic ferroviaire connaitra une forte activité, comme l’illustre le passage à deux voies de cette ligne entre Oiry et Fère-Champenoise en 1917. Cela changera durablement la vie des Mesnilois et l’aspect du village par la transformation du chemin du Petit-Oger en 2 belles avenues : l’avenue de la République et l’avenue de la Gare actuelle. S’en suit un lent déclin de l’activité ferroviaire : passage de deux à une voie durant la seconde guerre mondiale, puis arrêt du service des voyageurs le 18 décembre 1949, avant l’arrêt du service des marchandises (SERNAM) dans les années 1980-1990. Aujourd’hui, cette ligne ne voit passer plus que 1 à 2 trains par jour pour desservir les silos céréaliers de la plaine au sud de Vertus.
Cependant, quelques traces de l’importance du service des marchandises subsistent de nos jours. Le bâtiment de le SERNAM, situé juste à côté de la gare, acquis auprès de la SNCF par la commune en 1998 et vendu en 2022 au Champagne Robert Moncuit, a accueilli durant ce laps de temps le corps des sapeurs-pompiers de la commune. Le tracé des anciennes voies de stockage des trains de marchandises, appelé Cour des Marchandises, est lui aussi toujours visible par la topographie modifiée des lieux et accueille en son sein de nos jours deux bâtiments communaux. Ces deux bâtiments ont été construits et inaugurés en 1977, afin d’accueillir l’école maternelle du village, auparavant située rue Charpentier-Laurain et connue sous le nom de l’école des Jutées, ainsi qu’un logement. En 2026, l’école maternelle déménagera de nouveau pour rejoindre avec l’école primaire, située au rez-de-chaussée de l’Hôtel de ville, un bâtiment à énergie positive construit à l’emplacement de l’ancien terrain de football, dans la rue des Auges à quelques mètres de la place de la Gare.
D’après les écrits d’Aimé Adnet, ancien secrétaire de mairie et amoureux du village