La Côte
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Nous nous situons rue de la Côte sur le tracé de l’ancien rempart de la Côte et de l’ancienne rue de la Croix aux Trois Morts. Bordant cette rue, cachée par la végétation, la Côte renferme en son sein une sorte de cave creusée dans la craie : la cabane à sulfure. Ce lieu a servi à stocker le sulfure de carbone employé au traitement des vignes pendant l’invasion du phylloxéra après 1892. Ce mode de traitement fut abandonné en raison de son coût et de son inadéquation avec le morcellement des vignes mesniloises pour être remplacé par le greffage, moyen plus respectueux de l’environnement mis au point par Georges Vimont, célèbre mesnilois, dont l’histoire est narrée au Petit Jard mesnilois.
La rue se termine au niveau du plateau reliant la Côte au Mont-Blanc, formant un espace ouvert sur les vignes du terroir mesnilois, dénommé : la place des Trois Morts. Cet espace tire son nom d’un calvaire en fer forgé appelé « Croix des Trois Morts », probablement un ex-voto commémorant un drame dont la teneur ne nous est pas parvenue. Il fut remplacé dans les années 1980 par une croix plus modeste.
De cette place centrale pour accéder aux vignes mesniloises débutent plusieurs chemins : chemin du Moulin à vent, chemin du Puits d’Aillerand, chemin du Milieu et enfin le Chemin du Mesnil-sur-Oger à Vertus (plus communément appelé route de Vertus). Cette route longe le lieu-dit « Les Mournouards », lieu de sépulture où des hypogées -à présent reproduits fidèlement au Musée d’Epernay- ont été retrouvés.
L’histoire raconte que cette découverte fut tout à fait fortuite : en effet, vers 1845, à environ 100 m de la crête du coteau, un âne transportant de la terre disparut tout à coup dans une cavité qui venait de s’ouvrir sous ses pas. Des ossements humains furent retrouvés, mais aucun objet en fer ou bronze ne fut découvert.
Plus près de nous, le 10 août 1958, Monsieur François Namur aidé de Messieurs Roland Nassau, André et Lucien Guiborat exécutent dans le même lieu-dit des travaux de terrassement en vue de l’installation d’une citerne d’eau. Au cours de ces travaux, ils percent la voûte d’un premier hypogée, puis d’un deuxième quelques mètres plus loin. Dans ce deuxième hypogée, ils découvrent des ossements humains et s’empressent de prévenir le maire du village (Monsieur René Launois), afin que les autorités scientifiques puissent faire des fouilles. A présent, de nombreux objets recueillis de cette sépulture sont visibles au Musée d’archéologie d’Epernay.
D’après les écrits d’Aimé Adnet, ancien secrétaire de mairie et amoureux du village, et du Bulletin de la Société préhistorique de France (1959)